L’odeur de la mer réduit-elle vraiment l’anxiété ?

Quand les embruns parlent à nos émotions

Qui n’a jamais ressenti un apaisement immédiat en respirant l’air du large ? Ce parfum salé, à la fois brut et subtil, transporte quelque chose d’ancestral. Mais cet effet calmant est-il réel ? Et que nous dit la science de cette sensation de relâchement au bord de l’océan ?

Ce que nous appelons communément « odeur de la mer » est en réalité un mélange complexe : embruns salés, algues marines, iode, ozone, humidité… Ce cocktail olfactif active une zone très particulière du cerveau : le système limbique, siège de la mémoire émotionnelle. Autrement dit, sentir la mer, c’est souvent retrouver un souvenir agréable, même si on ne le formule pas.

Des études montrent que certaines molécules liées à l’air marin, comme le diméthylsulfure (présent dans les algues), peuvent agir sur l’humeur, tout comme les ions négatifs naturellement présents dans les zones côtières, qui stimulent la sérotonine, l’hormone du bien-être.

Mais au-delà des molécules, c’est l’association inconsciente qui joue : vacances, liberté, enfance, détente… L’odeur de la mer parle au corps autant qu’au cœur. Elle invite à ralentir, à se relâcher, à être là.

« Le système olfactif est la voie la plus directe vers nos émotions. Sentir des notes marines ou iodées peut réactiver des souvenirs positifs et apaiser le système nerveux », explique Geraldine McCullagh, aromachologue*, citée dans Happiful Magazine happiful.com.

* L’aromachologie analyse le lien entre odeurs et comportement humain